Pourquoi l’immobilier de luxe ne connaît-il pas la crise ?

Immobilier de luxe en France

Si l’immobilier français vit encore de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire, le secteur de l’immobilier de luxe semble peu à peu reprendre des couleurs. Un rebond net a été enregistré, avec des ventes qui redémarrent en force. Cette tendance est surtout boostée par de nombreux paramètres. Voici l’état des lieux du secteur.

Un secteur non impacté par la crise

Les deux mois qu’a duré le confinement n’ont pas épargné l’immobilier. Un arrêt brutal a été constaté dès que le confinement a été annoncé, notamment avec l’arrêt des visites, la chute des offres et l’abandon d’un certain nombre de dossiers. 

L’immobilier de luxe n’a pas été épargné, même si le dynamisme du secteur n’a pas connu le même impact. Alors que tout était à l’arrêt, certaines agences immobilières continuaient de recevoir les appels de potentiels acquéreurs à la recherche d’opportunités pendant le confinement, et cela, en dépit de l’annulation des ventes.

Face à la crise sanitaire, l’immobilier de luxe semble donc avoir mieux résisté que les autres segments. Des spécialistes sur secteur comme Michel Capron, patron de l’agence immobilière Bac Capron, considèrent que la crise n’a pas eu un impact sur l’immobilier de prestige.

+140 % de consultations sur la Côte d’Azur

Depuis le 11 mai, une reprise significative a été constatée sur le marché du haut de gamme qui semble ne pas connaître la crise. Ils sont encore plus nombreux à vouloir investir plus d’un million d’euros dans un bien de prestige par rapport à la période d’avant confinement. 

Les consultations sur Internet ont également connu une vraie hausse, soit plus 140 % en Côte d’Azur. La reprise ses ventes est tout aussi significative, avec un fort redémarrage des ventes. Selon le président du réseau Barnes, Thibault de Saint-Vincent, spécialiste de l’immobilier de luxe, ce fort engouement traduit la volonté des clients de rattraper le temps perdu. 

Jamais ce marché ne s’est aussi bien porté, au point où la demande est nettement supérieure à l’offre. La hausse de la demande est surtout se concentre surtout au sein d’une certaine couche de la population. 

Une clientèle de plus en plus étrangère

Avant la crise du Covid-19, la clientèle du marché de l’immobilier de luxe était essentiellement constituée de Français. La plupart des clients sont principalement des Parisiens auxquels s’ajoute une tranche de Provençaux. Il semblerait que la crise ait complètement modifié ce paradigme.

D’après Alexander Kraft, le patron de Sotherby’s International France, l’une des évolutions majeures de cette période post-confinement est l’attrait grandissant des clients étrangers pour les biens de prestige. De plus en plus, les Suisses, les Allemands ou encore les Scandinaves reviennent tout doucement sur ce marché. 

Un attrait pour les espaces verts 

L’autre évolution majeure de l’immobilier de prestige concerne les biens les plus prisés. Avant le confinement, la demande se concentrait principalement dans le centre-ville. Une tendance motivée par le besoin d’aller et de venir aisément. Si cette tendance se poursuit encore, les clients sont de plus en plus demandeurs de biens situés à 10 ou 15 minutes du centre-ville et qui disposent de jardins et d’espaces verts. 

Le confinement a exacerbé le besoin des gens de vivre davantage à la campagne plutôt qu’en ville. La plupart des clients sont de hauts cadres qui occupent des postes importants, désireux de travailler depuis chez eux dans les meilleures conditions, que ce soit pour en télétravail ou par visioconférence. 

Michel Capron estime que ce type de travail, qui évite de se déplacer ou de se déplacer de façon périodique, pourrait représenter l’avenir. Autant la demande que la tendance sont désormais bien ancrées et l’impact sur la demande immobilière se fera ressentir davantage au cours des mois à venir.

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